For background on the following brief go to Reader sends explanation on importance of global community learning facts of the Rwanda-France problems. This french version is for the use of non-English speakers out there in Canada, France...

LE CONTENTIEUX FRANCO-RWANDAIS
ET SON IMPACT SUR LES RELATIONS BILATERALES
ET LA REGION DES GRANDS LACS

1.  Problèmes principaux dans les rapports entre le Rwanda et la France: une vue panoramique

1.  Tentative par le FPR de changer un régime dans le Pré-carré français sans la bénédiction de la France. Tentative de mettre fin à un régime ami de la France.

2.  Le leadership du FPR, décrit comme anglophone essentiellement, a essayé de supplanter un leadership francophone, de ce fait réveillant le syndrome de Fachoda. Il fallait donc guerre pour défendre le monde de la Francophonie!

3.  La France ayant combattu aux côtés du régime vaincu de Habyarimana, considère cette défaite comme la sienne sa propre; et ceci est inacceptable pour une grande puissance! Accepter cette situation, sans chercher à l’inverser, constituerait un mauvais précédent pour d'autres pays dans le pré-carré.

4.  Quand le Rwanda réussit à effectuer un changement de régime sans la bénédiction de la France, cela ne rassure pas les protégés de celle-ci en Afrique. Inverser le changement du régime serait dans un sens, du point de vue du gouvernement français, confortable et rassurant pour les protégés de la France.

5.  Le refus de la France de reconnaître son rôle dans le genocide et le refus de dire Mea Culpa a laissé planer un certain nuage sur les relations entre nos deux pays.

6.  La campagne continue de diffamation, et même des attaques ouvertes du Gouvernement rwandais par la France dans l'arène internationale, ont forcé le Rwanda à réagir, créant ainsi une situation embarrassante pour une grande puissance, et compliquant davantage les relations.

7.  L'attitude négative et l'opposition ouverte de la France contre le Rwanda dans les organizations et forums internationaux, c.-à-d. les Nations Unies, Banque mondiale, le FMI, l’Union Européenne, etc...

8.  La France a refusé d'accepter le changement qui est intervenu au Rwanda et a vécu dans l'espérance du retour de l’ancien régime:

- la France s'est solidement opposée à toute solution qui en finirait une fois pour toutes avec les Ex-FAR/Interahamwe

- La France s’est systématiquement solidarisée avec le gouvernement de Kinshasa dans l'espoir que la RDC peut être utilisée pour déstabiliser le Rwanda et possiblement rétablir l’ancien régime.

9.  La France héberge des suspects du genocide et ne veut pas collaborer avec la justice internationale ou nationale.

10.  La France a constamment servi de base aux activités de sabotage du Gouvernement rwandais.

11.  Les succès politiques, économiques et diplomatiques que le Rwanda a enregistrés sans l’aide de la France, et en dépit de l'opposition de la France, ont préoccupé le gouvernement français, qui considère que l'histoire du Rwanda envoie le message aux pays du pré-carré de la France, qu'on peut toujours s’arranger sans la France!

2.  Un bref aperçu historique

2.1  Background historique du contentieux Franco-Rwandais

En 1983, les relations entre la France et le Rwanda sont entrées dans une nouvelle phase avec la nomination en Jean Christophe Mitterrand, fils du défunt Président François Mitterrand, pour diriger la cellule africaine de l'Elysée, qui est en fait l'institution la plus puissante en ce qui concerne la politique africaine de la France. Jean Christophe Mitterrand s’est vite lié d'amitiéavec Jean Pierre Habyarimana, un des fils du défunt président du Rwanda.

À la différence d'autres puissances coloniales, la France n’a jamais accordé la pleine indépendance à ses anciennes colonies. La France a maintenu une présence militaire forte dans presque toutes ses anciennes colonies, machinant la plupart des "coups d'etat" soit directement en se servant de ses bases militaires, ou par l'intermédiaire des mercenaries comme Bob Denard.

Dans sa politique africaine, la France n’a jamais pu imaginer, accepter encore moins, un changement de pouvoir dans son "pré-carré" sans sa participation active, ou à tout le moins sa bénédiction. L’interventionisme dans le pré-carré africain de la France a toujours été partie intégrante de la politique africaine de la France, qui est par ailleurs un domaine strictement réservé au président de la République, en vertu de la Constitution.

Quand, en 1990, le Front Patriotique Rwandais (FPR) a entrepris sa lutte armée contre le régime du défunt Habyarimana au Rwanda pour corriger tous ses maux, il avait, aux yeux de la France, commis plusieurs crimes de "lèse-majesté":

- Comment pouvait-il essayer d'effectuer un changement depouvoir dans son pré-carré sans sa bénédiction?

- Le RPF attaquait à partir d'un pays d'expression anglaise, et ceci ralluma le syndrome de Fachoda pour la France.

Ce n’était donc pas surprenant que la France fût parmi les premiers pays étrangers à venir à la rescousse du régime de feu Habyarimana, en intervenant militairement au Rwanda sous une opération appelée "NOROIT".

Feu Habyarimana a également convaincu la Belgique et le Zaïre que le Rwanda avait été attaqué par l'Ouganda, et ils sont intervenus militairement aussi. Cependant, en se rendant compte que le conflit était civil et s’enracinait dans la mauvaise gouvernance qui avait maintenu des centaines de milliers de Rwandans en exil, et transformé des millions de Rwandais de l'intérieur en citoyens de seconde zone; en s’apercevant qu’il n’y avait rien d’un conflit international entre le Rwanda et l'Ouganda, ils ont rapidement retiré leurs troupes.

La France garda ses troupes au Rwanda, qui se battaient activement aux côtés des FAR contre les forces du FPR (Armée Patriotique Rwandaise), s’occuppant particulièrement de l'artillerie lourde, des Hélicoptères bombardiers et des barrages routiers. À un moment donné de la lutte armée du RPF, feu Habyarimana nomma un Lieutenant-Colonel français du nom de Chollet pour être le planificateur de toutes les opérations militaires des forces armées rwandaises (FAR).

De 1990 à 1994, la situation militaire au Rwanda devint une affaire personnelle du Président Mitterrand qui nomma un envoyé spécialen la personne du Général Jean Pierre Huchon, pour suivre de près cette affaire et lui rendre compte directement.

Les troupes françaises de l' Opération Noroit ont participé à la formation non seulement des forces armées régulières du Rwanda mais également des milices comme les Interahamwe, qui devaient plus tard être le fer de lance dans l'exécution du genocide. Cette formation était non seulement militaire mais également idéologique, et même génocidaire.

En mars 1991, la France a encouragé la création d'un parti extrémiste appelé CDR (Coalition pour la Défense de la République), comme le démontre l'échange de lettres entre le Président Mitterrand et le leadership du CDR. L'effigie de Mitterrand était fréquemment sur la publication du CDR, le "KANGURA" de sinistre mémoire qui présentait Mitterrand comme un ami de leur cause. Bien que ce parti extrémiste préconisait l'extermination des Tutsis, il recevait l’appui, l'attention et le conseil des diplomates français.

L'ancien ministre français de la coopération Marcel Debarge, a une fois visité le Rwanda et encouragé tous les Hutus à s’unir contre les Tutsis et le FPR. C'est cet encouragement qui a mené à la création du fameux Hutu-power, une coalition politique qui était au premier rang de la perpetration du genocide.

D'octobre 1990 à décembre 1993, quand l'opération française Noroit se déroulait, et touchait plus tard à sa fin conformément à l'Accord de paix d'Arusha, les militaires français ont entraîné les soldats des FAR ainsi que les milices Interahamwe, qui ont effectué des massacres de Tutsis aux proportions génocidaires dans différentes parties du pays, notamment au Mutara (1990), à Nasho (1990), Ruhengeri-Gisenyi (1991, 1992, 1993 massacres de Bagogwes), Bugesera (1992). C'étaient en effet des répétitions qui annonçaient le genocide de 1994; et la France et le monde occidental n’ont jamais rien dit à ce sujet. La Commission des droits de l'homme des Nations Unies et plusieurs organismes internationaux des droits de l'homme ont documenté ces violations massives des droits de l'homme au Rwanda. Malheureusement tous ces rapports n'ont pas suscité l'attention qu'ils méritaient, et une occasion pour empêcher le genocide a été ainsi manquée. Ceci était dû à un principe non écrit des relations internationales qui dit que en toute matière concernant le Rwanda, la France ou la Belgique doivent mener le jeu; ce qu’elles n'ont pas pu faire, précisément parce qu'elles étaient de connivance avec le régime déloyal.

Après la signature, en août 1993, de l’Accord de Paix d'Arusha, le Conseil de Sécurité des Nations Unies passa la Résolutionº 872 établissant la MINUAR (Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda), et déploya une mission de maintien de la paix au Rwanda en décembre 1993. Conformément à l'Accord de Paix d'Arusha, les troupes françaises de l'Opération Noroit se sont retirées du Rwanda en décembre 2003, laissant officiellement seulement 40 officiers pour continuer la formation des FAR (il en est resté beaucoup plus que 40 en réalité).

Tous au long du processus des négociations d'Arusha, le gouvernement français a soutenu militairement, politiquement et diplomatiquement le régime de HABYARIMANA, et ceci explique la raison pour laquelle les négociations d'Arusha ont mis beaucoup de temps avant d’arriver à leur conclusion.

De janvier à avril 1994, l'exécution de l'accord de paix d'Arusha a été calée par le gouvernement de Kigali en dépit des efforts du Sommet Régional de Dar-es-Salaam.

En attendant, les massacres et les assassinats de Tutsi et de Hutu modérés ont continué jusqu' à la mort de HABYARIMANA, le 6 avril, 1994. Cet événement a été exploité par les planificateurs du genocide pour mettre le train de l'exécution du genocide en vitesse maximale.

Après l'accident de l'avion de Habyarimana, la France a envoyé des troupes au Rwanda sous le nom Opération Amaryllis pour évacuer leurs ressortissants, sans oublier la famille de HABYARIMANA et leurs parents, qui ont été évacués à Paris via Bangui, laissant ainsi derrière eux des Hutus extrémistes entrain de perpétrer un genocide programmé de longue date. Sous la couverture de cette opération, la France a livré d’énormes quantités d’armes aux EX-FAR et Interahamwe, ainsi que certifié par des officiers de la MINUAR et des officiers des EX-FAR. La France a continué à livrer des armes aux forces qui commettaient le genocide tout au long d'avril jusqu’en juillet 1994.

Quand la France s’est rendu compte enfin qu’ en dépit de ses approvisionnements en armes, les forces génocidaires ne pouvaient pas arrêter les forces du FPR, mais qu’elles perdaient plutôt la guerre, la France décida d’envoyer ses troupes pour le sauvetage des génocidaires vaincues. En utilisant sa position d’éminence au Conseil de sécurité de l'ONU, la France a berné 10 sur 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU et leur a fait croire qu'elle envoyait une mission humanitaire, et ils votèrent pour la Résolution nº 929 du Conseil de Securité des Nations unies autorisant les troupes françaises à se déployer au Rwanda, sous le nom Opération turquoise.

En dépit du déploiement des troupes françaises, les forces du FPR ont réussi à défaire l'armée de HABYARIMANA et la milice, et ont ainsi mis un arrêt à la perpétration du genocide.

Arrivées au Rwanda, les troupes françaises de l’Opération turquoise se sont occupées de la protection de l'armée et des milices défaites ainsi que de leur évacuation au Zaïre, où la Turqouise a continué à les entrainer, les organiser et les armer en vue d’un prochain retour au Rwanda, pour finir leur sale besogne.

2.2  L’attitude des authorities françaises vis-à-vis du Gouvernement' Unité Nationale après le genocide 1994.

Il est important de savoir, tout d'abord, que le genocide et les massacres politiques perpetrés au Rwanda par d'anciennes forces armées rwandaises et la milice entraînées et équipées par la France étaient le résultat de la politique des authorités françaises pour maintenir HABYARIMANA au pouvoir, en utilisant l’argument ethnique, et pour préserver leur influence dans cette partie de l'Afrique de l'Est pour sa position stratégique.

Par conséquent, après la défaite des forces de HABYARIMANA et son gouvernement, les autorités françaises ont fait tout qu'elles pouvaient pour reconstituer le pouvoir de leurs anciens alliés, et elles ont, pour cela, adopté les diverses attitudes qui pourraient être récapitulées comme suit:

- Les autorités françaises ont refusé de reconnaître le genocide de 1994 et ont essayé, autant que faire se peut, de justifier ‘la thèse d'un double genocide’, dans le but de justifier leur appui au gouvernement de HABYARIMANA.

- En conséquence, la France a mis du temps à reconnaître le Gouvernement d’Unité Nationale mis en place en juillet 1994. La France a seulement nommé son ambassadeur au Rwanda en mars 1995, parce qu'elle avait gardé l’espoir que le gouvernement nouvellement installé s’effondrerait dans les 6 mois. Vous vous rappelez les commentaires cyniques d’éminents politiciens français du genre : "Les Rwandans ont votés avec leurs pieds", "Le RPF régnera sur des arbres et des pierres, et non sur le peuple rwandais", etc...

- Ce refus de reconnaitre le Gouvernement rwandais d’après le genocide a été démontré par le fait le le gouvernement de la France n’a pas invité le Rwanda au Sommet de France-Africa de Biarritz en novembre 1994.

- Les autorités françaises ont donné asile et protection aux planificateurs principaux du genocide comprenant les proches parents de HABYARIMANA comme Madame Agathe Habayrimana, et beaucoup de personnalités du Hutu power, qui mènent librement leurs activités politiques en France.

- L'ambassade de la France au Rwanda a essayé de mobiliser l'opposition à l'intérieur du Rwanda et d'encourager même des officiels du gouvernement à quitter le pays en leur offrant des visas sans conditions, ainsi que des billets d'avion gratis.

- Le gouvernement français s'est systématiquement opposé à l'aide internationale au Gouvernement d'Unité Nationale via l’Union Européenne, la Banque mondiale,le FMI etc…; et il a usé de son influence pour bloquer toute aide humanitaire au Rwanda, alors que l'aide massive était octroyée aux milices et aux ex-FAR dans des camps de réfugiés au Zaïre et ailleurs: un million de dollars US étaient dépensés quotidiennement dans les prétendus camps de réfugiés au Zaïre en 1994-1996, alors que le Gouvernement rwandais d’après le génocide n'avait pas d’argent à faire fonctionner les administrations publiques.

- Bien que la France était le plus grand bailleur de fonds du Gouvernement du Rwanda avant 1994, elle en est devenue le plus petit après le génocide. Il convient de rappeler que lors des 2 Tables Rondes des Bailleurs de fonds de Genève (1995, 1996) organisées pour la mobilisation des fonds pour la réhabilitation du Rwanda, la France n'a pas contribué un seul sou. En outre, la France s’est illustrée dans l’imposition des conditions irréalistes d’octroi d’assistance étrangère au Gouvernement du Rwanda.

- Les autorités françaises ont contrecarré les efforts et les procédures d’arrestation et de jugement des génocidaires au niveau national et international.

- Aux Nations Unies, le Représentant permanent de la France a fortement plaidé pour limiter la compétence du tribunal de l'ONU pour le Rwanda à la période entre janvier 1, 1994 et décembre 1994; à seule fin d'exclure la période entre 1990 -1993, qui compromettait sérieusement la France; c'était évidemment une façon d’occulter le rôle de la France dans la préparation du genocide de 1994.

- Il existe une règle non écrite au Conseil de sécurité de l'ONU qui reconnaît à la seule France la prérogative de rédiger des projets de résolutions du CS de l’ONU et des rapports présidentiels sur notre région (Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo). La France a toujours exploité ceci pour s'assurer que tous ces résolutions et rapports présidentiels contiennent un langage qui condamne le Rwanda et le met dans une situation inconfortable. Dans ces projets de résolutions du CS de l’ONU, la France a souvent accusé le Rwanda sans le moindre fondement, de violations de droits de l'homme en RDC, de pillage des ressources de la RDC, de violer l'embargo de l'ONU sur les armes en RDC , d’attiser le conflit dans ce pays, etc...La France a parfois essayé de convaincre le CS de l’ONU d’imposer un embargo des armes au Rwanda.

2.3   Efforts des Autorités rwandaises pour normaliser les relations avec la France.

- A la suite de l’intervention militaire de la France, de la Belgique et du Zaïre au Rwanda aux côtés de Habyarimana, le FPR a approché les gouvernements de ces pays et leur a expliqué les causes profonde de sa lutte armée. La Belgique et le Zaïre ont compris et ont retiré leurs troupes, mais la France a maintenu les siennes au Rwanda.

- Le FPR a continué à expliquer aux autorités françaises la motivation de sa lutte. Le FPR est allé jusqu' au point d'envoyer SE Paul KAGAME à Paris en 1992, sur invitation des autorités françaises. Malgré cette invitation officielle du gouvernement français, SE Paul Kagame a été placé en détention pendant toute une journée.

- Tout en sachant bien l’implication de la France dans la planification et l'exécution du genocide, ainsi que son appui continu aux forces génocidaires, le Gouvernement d'Unité Nationale a décidé d'investir ses efforts dans l’amélioration des relations avec la France. Une sorte d’extention de la politique interne de réconciliation au niveau international.

- La France était le premier pays à recevoir un ambassadeur du Gouvernement d'Unité Nationale après le genocide de 1994. Malheureusement la France est parvenue à convaincre cet ambassadeur de quitter le gouvernement du Rwanda.

- Malgré le fait que la France avait refusé d'inviter le Rwanda au Sommet Franco-Africain de Biarritz en 1994, le Rwanda a assisté au Sommet France-Afrique organisé à Paris en 1998, avec une délégation dirigée par le Président du Rwanda; et en février 2003, SE Paul KAGAME a personnellement assisté au Sommet France-Afrique des Chefs d'Etat et de gouvernement organisés à Paris.

- Les chefs du Rwanda ont demandé aux amis de la France, en Afrique et ailleurs, d’aider les deux pays dans l’effort de réparer leurs relations. En juillet 2004, les Ministres desAffaires étrangères des deux pays se sont réunis en Afrique du Sud sous la médiation du Ministre sud-africain des affaires étrangères.

Tous ces contacts au niveau le plus élevé (chefs d'Etat, premier ministre, ministres) n'ont jamais réussi à changer grand-chose dans les rapports entre le Rwanda et la France. La France a maintenu son attitude négative contre le Rwanda. Les Autorités rwandaises ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour tenter de normaliser les relations entre les deux pays, mais rien ne semble changer de la part de la France.

L'affaire de Bruguière n’est en effet que la toute dernière ligne de front ouverte par le gouvernement français dans sa longue guerre contre le Gouvernement du Rwanda. N’ayant pas réussi à réorganiser les forces génocidaires défaites (EX-FAR et Interahamwe) pour en faire une force politico-militaire capable de renverser le Gouvernement du Rwanda; notant qu'en dépit de l'opposition de la France dans les institutions financières internationales, le Rwanda continue à jouir de l'appui dignement mérité du fait de ses politiques de bonne gouvernance et de développement, la France a décidé d’essayer un combat juridique; elle a, à cet effet, inventé des allégations contre les leaders rwandais, et elle a abusivement employé le système jurique pour discréditer le Gouvernement rwandais.

Le Gouvernement du Rwanda a analysé ces relations turbulentes et en est arrivé à la conclusion qu'il ne sert pratiquement à rien de maintenir des relations diplomatiques avec le gouvernement de la France, étant donné que la France continue à poursuivre implacablement l'objectif de le détruire, ainsi que le pays dans l' ensemble. Le Gouvernement du Rwanda a donc décidé d’ordonner la fermeture de l'Ambassade de la France au Rwanda, et d'autres entités officielles du gouvernement français au Rwanda.

Cependant, le Gouvernement du Rwanda sera heureux de renouer des relations diplomatiques normales quand la France aura mis un terme à son attitude belligérante contre le Rwanda.

Nous pensons qu'il est préférable d’exposer clairement ce problème au monde, en espérant qu'il aiderait à en trouver la solution. Nous croyons que ceci exigera qu’on établisse clairement et franchement le rôle joué par la France dans le genocide 1994 ; car cette question continue à envenimer les relations entre les deux pays. Ceci continue à hanter les consciences des membres du leadership français qui ont eu à jouer l’un ou l’autre rôle dans le génocide. Les uns et les autres essayent de faire taire leur conscience en faisant une guerre sans merci au Gouvernement du Rwanda.

RWANDA'S GOOD MAN KAGAME and HOW KAGAME BECAME LEADER

Jackie Jura
~ an independent researcher monitoring local, national and international events ~
website: www.orwelltoday.com & email: orwelltoday@orwelltoday.com